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Miser sur le photovoltaïque et le partage d’énergie

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Les matériaux BIPV ont une double fonctionnalité : la construction des bâtiments et la production d'énergie. Ici, des tuiles solaires.
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Les matériaux BIPV ont une double fonctionnalité : la construction des bâtiments et la production d'énergie. Ici, des tuiles solaires.

En Région bruxelloise, l’objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050 est soumis à des contraintes fortes. L’éolien ou l’hydraulique ne sont guère envisageables. Il faut donc miser sur le photovoltaïque et innover en matière de partage d’énergie.

Régis Lambert

Directeur

Brugel

BRUGEL est l’autorité bruxelloise de régulation dans les domaines de l’électricité, du gaz et du contrôle du prix de l’eau. Comme l’explique Régis Lambert, son directeur, « la nécessité de réduire les consommations d’énergies fossiles mène à une électrification accrue pour la mobilité et le chauffage. » En corollaire, augmenter la production photovoltaïque est indispensable.

En parallèle aux panneaux classiques en toitures, le régulateur voit l’utilisation de technologies BIPV (Building Integrated Photovoltaics) comme un prochain créneau à exploiter. Il s’agit là de matériaux à double fonctionnalité : la construction des bâtiments et la production d’énergie.

« C’est pourquoi BRUGEL a conseillé les pouvoirs publics afin de mettre en place un soutien spécifique à ce secteur très prometteur via le mécanisme des certificats verts. La mise en place d’un soutien suffisamment stimulant encourage le déploiement de cette nouvelle technologie qui permet notamment d’exploiter les surfaces verticales en façade  », précise notre interlocuteur.  Le BIPV vient ainsi compléter le photovoltaïque traditionnel en toiture, dont le potentiel est lui aussi encore très important.

Des économies potentiellement importantes

Le régulateur bruxellois entend aussi favoriser les initiatives de partages d’énergie au sens large. « Cela concerne les communautés d’énergie, mais aussi le partage de pair à pair, entre deux particuliers par exemple, et celui au sein d’un même bâtiment », détaille Régis Lambert. Depuis octobre dernier, tout le cadre réglementaire et technique est en place pour le déploiement du partage d’énergie.

« Le recours à de telles solutions permet des économies potentielles de quelques dizaines à plusieurs centaines d’euros par an  », remarque Régis Lambert. «  Prenons l’exemple d’une copropriété disposant d’une installation photovoltaïque sur son toit. Elle peut dès à présent partager facilement la production de son installation avec les habitants de l’immeuble. Ainsi, la copropriété perçoit un montant pour les kWh consommés issus de la production photovoltaïque et les participants achètent leur électricité à un prix inférieur à celui du marché. Au-delà du gain financier, le propriétaire de l’installation et les habitants de l’immeuble participent activement à la transition énergétique de la région. »

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