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Développer l’Internet des Objets nécessite un soutien

Internet des Objets
Internet des Objets

Innoviris, l’Institut bruxellois de la recherche et de l’innovation, entend soutenir et amplifier la croissance du secteur numérique. Dans le cadre de la stratégie Next Tech et du Plan Régional d’Innovation, il se focalise entre autres sur l’Internet des Objets (IdO).

Texte: Philippe Van Lil

Une évolution vertigineuse

À ses débuts, l’Internet des Objets se limitait à connecter des objets au réseau pour permettre leur surveillance à distance et la collecte automatisée d’informations via des capteurs. Les technologies actuelles vont plus loin, intégrant notamment des innovations développées dans des secteurs connexes.

Comme l’explique Nicolas Vautrin, Team Leader à Innoviris, « les applications matérielles de l’Internet des Objets bénéficient du progrès des logiciels. L’évolution énorme du traitement des données et de l’intelligence artificielle anime l’IdO. En outre, les avancées du prototypage permettent aux entreprises de développer rapidement des innovations. »

Selon le cabinet d’études américain IDC, le marché de l’Internet des Objets représentera, à l’horizon 2022, un chiffre d’affaires mondial de 1 200 milliards de dollars. C’est dire que les possibilités de développement foisonnent dans ce secteur en expansion rapide.

En Belgique, il est généralement difficile de trouver un financement pour la phase de R&D.

Le développement, une phase risquée

De nos jours, de plus en plus de technologies apparaissent autour de véhicules autonomes et des robots communiquant entre eux. Toutefois, leur développement constitue une phase critique.

Nicolas Vautrin cite en exemple uWare, une startup bruxelloise construisant des drones sous-marins qui peuvent servir d’assistant personnel à un plongeur pour effectuer des tâches complexes : « Ce type de technologie nécessite des délais de développement beaucoup plus longs que celui d’un logiciel avant d’aboutir à un produit commercialisable. De un à trois ans sont nécessaires en vue d’effectuer les tests de matériaux et d’équipements en situation réelle, de trouver des fournisseurs fiables pour les composants critiques et de développer le processus industriel de fabrication à grande échelle. Durant toute cette phase, les risques d’échec ne sont nullement négligeables ! »

Christophe Chatillon, PDG et fondateur d’uWare, souligne néanmoins le rôle crucial joué par Innoviris dans le développement de son entreprise : « L’institut a cru en notre projet dès le début. Elle nous a permis de réaliser une étude de faisabilité et un prototype. En Belgique, il est généralement difficile de trouver un financement pour la phase de R&D. »


Des startups bruxelloises à l’honneur

En février dernier, trois jeunes entreprises bruxelloises empochaient un Innovative Starter Award dans le cadre de l’événement The Big Squeeze. Celui-ci concluait la compétition organisée par Innoviris, l’Institut bruxellois de la recherche et de l’innovation.

Texte: Philippe Van Lil

Conditions d’éligibilité

Les entreprises éligibles à ce prix doivent disposer d’au moins un siège en Région bruxelloise et avoir moins de 5 ans d’activité. Il ne peut pas s’agir d’entreprises cotées en bourse, de simples filiales ou de sociétés nées d’une reprise par un nouvel actionnaire.

Pour l’édition 2019, pas moins de 16 jeunes pousses avaient décidé de tenter leur chance devant un jury composé d’experts pluridisciplinaires. Chacune des trois heureuses élues a empoché la coquette somme de 500 000 euros, destinée à financer son plan d’innovation stratégique au cours des prochaines années.

Profil des lauréats

➡️ Wooclap a développé une plateforme disponible sur smartphone, qui permet aux enseignants de dynamiser leurs cours en auditoire. Ils peuvent tester les étudiants en direct en leur posant des questions à choix multiples, ou encore leur demander leur avis sur les orientations du cours, notamment au moyen d’un sondage. De leur côté, les étudiants peuvent utiliser l’appli pour étudier plus efficacement, notamment pour les orienter vers les contenus les plus appropriés. Wooclap entend poursuivre ses développements, notamment en se basant sur les acquis des neurosciences et en incorporant de l’intelligence artificielle.

➡️ Kabandy est active dans le domaine du bâtiment. Elle a développé un assistant intelligent utilisable par les architectes, entrepreneurs ou exploitants de bâtiments. L’appli leur permet d’anticiper les problèmes en générant des alertes avant qu’ils ne surviennent, recommander des actions ou encore les orienter vers les bonnes informations au moment des prises de décision. Kabandy utilisera l’argent de son prix pour poursuivre le développement de nouvelles suites logicielles de gestion des bâtiments et intégrer ces outils avec ceux déjà utilisés par les professionnels de l’immobilier.

➡️ Shape.ai propose un outil automatisé de validation des données à destination des analystes. Il les épaule dans la conception de produits à haute valeur ajoutée et à forte intensité de données. Il fonctionne également en tant que plateforme collaborative pour faciliter les échanges entre analystes. Le prix donnera à cette société les moyens d’augmenter son volume d’activité et d’accélérer sa croissance.

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