Il ne se passe plus un jour sans que l’on lise ou que l’on entende parler d’intelligence artificielle. « En soi, c’est une bonne chose que les possibilités offertes par l’innovation technologique bénéficient d’une large couverture dans nos médias », déclare Danielle Jacobs, CEO de Beltug. « On ne sait pas encore très bien où tout cela va nous mener, mais l’IA est là pour rester, c’est certain ! »
L’essor de l’intelligence artificielle prend de l’ampleur. Une étude récente réalisée auprès d’utilisateurs professionnels, commandée par Beltug, révèle que 25 % des grandes entreprises utilisent déjà l’IA. 23 % d’entre elles se déclarent « intéressées » par la technologie. Parmi les plus petites sociétés, une sur dix travaille sur l’IA. Ces chiffres prouvent que les applications de l’IA ont trouvé leur créneau. En outre, notre enquête a été réalisée en grande partie avant que les médias ne découvrent ChatGPT. Depuis, l’intérêt pour cet outil n’a fait que croître.
Les enterprises doivent identifier les risques et identifier comment l’IA peut leur être bénéfique.
De nombreuses zones d’ombre
Les questions sur la manière dont les entreprises, les administrations et les établissements scolaires doivent gérer l’IA sont également de plus en plus nombreuses. Comment et à quel moment peut-on utiliser la technologie de manière utile ? Dans quelles conditions ? Et quelles sont concrètement les possibilités offertes par ChatGPT ou d’autres applications d’IA générative ? En effet, certains s’inquiètent de la fiabilité des informations et du risque de fuite d’informations confidentielles le biais de ces plateformes, ou encore des questions liées à la propriété intellectuelle. Certaines organisations ont d’ores et déjà décidé d’interdire ChatGPT, au risque de passer à côté de son potentiel. À l’inverse, d’autres ont commencé à sensibiliser et à former leurs employés à l’utilisation de ces outils pour pouvoir en tirer les bénéfices.
Utilisation éthique
Il est donc clair que les dirigeants doivent se pencher sur la question de l’IA : identifier les risques et déterminer comment l’IA peut être appliquée dans le contexte spécifique de leur entreprise. À titre d’exemple, je fais moimême partie du Conseil d’éthique du VDAB, qui supervise l’utilisation des données et de l’IA. Le conseil travaille pour le compte du conseil d’administration et délivre des recommandations sur l’utilisation responsable et éthique cette technologie.
Les réglementations européennes visant à protéger les droits des consommateurs et entreprises vis-à-vis de l’IA ne devraient pas entrer en vigueur avant fin 2024 au plus tôt.
Réglementations de l’UE
Au niveau européen, des réglementations sont en cours d’élaboration. L’UE veut s’assurer que les consommateurs et les entreprises peuvent faire confiance aux applications d’IA et que leurs droits sont protégés. Ces réglementations ne devraient pas entrer en vigueur avant fin 2024 au plus tôt – nous ne devons donc pas attendre. En attendant, il est conseillé de donner une chance à l’IA, dans un cadre bien défini, bien sûr. Après tout, nous devons nous rendre compte qu’il s’agit d’une technologie au potentiel et à l’impact considérables, avec laquelle il est préférable d’apprendre à composer – avec précaution.