Depuis 30 ans, Siterem est un bureau d’études actif dans les études de sols sur les anciennes friches industrielles un peu partout en Wallonie et à Bruxelles. Quand l’héritage du passé crée des défis pour l’avenir.
Vincent Vanderheyden administrateur délégué de Siterem et Stéphane Schadeck directeur opérationnel de Siterem.
Au XIXe et au XXe siècle, la Wallonie était le moteur économique du pays, grâce à une forte activité industrielle. On pense évidemment aux charbonnages et à la sidérurgie, mais aussi à d’autres industries qui étaient actives sur l’ensemble du territoire.
Ces sites constituent encore aujourd’hui un potentiel énorme pour de nouveaux investissements et de nouvelles vocations, au niveau urbanistique. Le hic, c’est que les sols de ces friches sont très souvent pollués.
C’est là que la société Siterem entre en jeu, qui fête d’ailleurs ses trente années d’existence. « Depuis la création de l’entreprise, nous avons déjà investigué plus de 500 hectares de friches », avancent Vincent Vanderheyden, administrateur délégué de Siterem, et Stéphane Schadeck, directeur opérationnel. « On constate d’ailleurs qu’en 30 ans, il n’y a qu’un faible pourcentage de terrains qui a retrouvé une valorisation économique. Les enjeux, dans ces dépollutions, sont nombreux : rationaliser les coûts de dépollution, retrouver une rentabilité économique pour ces terrains en garantissant l’absence de risque pour les récepteurs humains et environnementaux et respecter les très nombreuses législations en vigueurs. Dans l’attente d’un projet immobilier, ces friches sont d’ailleurs de formidables réservoirs pour développer du photovoltaïque, de la biomasse non alimentaire en lieu et place de terres agricoles trop souvent utilisées pour des usages non alimentaires. »
Faire avancer un dossier implique de nombreux intervenants ; le propriétaire, le promoteur immobilier, les citoyens, le bureau d’études et les diverses administrations.
« Les gouvernements wallons successifs, nous parlent beaucoup de simplification administrative, mais la démarche reste encore un parcours du combattant, regrette Vincent Vanderheyden. Nous devons prendre en compte une multitude de législations sur les sols, les déchets, les granulats… »
Le donneur d’ordre doit donc être patient, mais ce n’est pas pour cela que des projets n’arrivent pas à voir le jour, loin de là. « Par exemple, nous faisons partie des acteurs qui ont travaillé à la réhabilitation des Forges de Clabecq. Entre les premières études de sol et la fin de la dépollution sur les 88 hectares du site, il s’est écoulé 20 ans. »
Tout cela grâce au travail d’une équipe pluridisciplinaire de 15 ingénieurs issus de formations scientifiques qui travaillent au quotidien pour trouver des solutions environnementales aux problèmes de pollution et contribuer au développement durable de la Wallonie.