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Pouvoir de la Wallonie

Le secteur aérospatial wallon s’unit sous une même bannière

Fondé le mois dernier, le Groupement des industries wallonnes aéronautiques et spatiales (GIWAS) marque un tournant stratégique. Dirigée par Agnès Flémal, cette nouvelle fédération entend parler d’une seule voix pour défendre ce secteur de pointe.

Agnès Flémal

Directrice Opérationnelle de GIWAS

« Avoir une masse critique suffisante » : c’est ainsi qu’Agnès Flémal résume la genèse du GIWAS, né de la fusion de l’asbl EWA (Entreprises wallonnes de l’aéronautique) et Wallonie Espace. « Notre objectif est de dépasser le simple stade associatif pour devenir une véritable fédération capable de peser politiquement auprès des autorités régionales, fédérales et européennes. »

Si la Wallonie brille par ses cinq géants – Sonaca, Orizio, Thales, Safran et le nouvel acteur Aerospace Lab -, la directrice souligne que « 70 % de nos membres sont des PME technologiques. Nous entendons aussi faire entendre la voix de cette cinquantaine d’entreprises, de start-ups, de centres de recherche et d’universités. »

Innovation et décarbonation au cœur des enjeux

Au total, le GIWAS s’organise autour de cinq groupes de travail. Outre les PME et les pôles naturels – spatial et aéronautique -, l’accent est mis sur la recherche, la formation et la gestion des talents. « Dans un contexte où le gouvernement wallon rationalise le financement de l’innovation, la fédération doit garantir que le secteur reste prioritaire. La Wallonie est reconnue pour sa recherche », insiste Agnès Flémal, rappelant l’importance de capter les fonds régionaux en complément des budgets fédéraux, récemment augmentés via l’Agence spatiale européenne.

En aéronautique, « parmi tous les enjeux actuels, celui de la décarbonation est le plus important », souligne encore Agnès Flémal. « Pour l’aviation commerciale, la Région wallonne a lancé dès 2020 le programme WINGS – Walloon Innovations for Green Skies. Doté de 180 millions d’euros, il rassemble industriels et chercheurs autour d’un objectif : la neutralité carbone en 2050, avec des technologies prêtes pour 2035. »

Avec plus de 30 brevets déposés, les résultats de la recherche sont déjà tangibles. « Des bords d’attaque dégivrants nouvelle génération aux propulsions frugales à hydrogène, en passant par des matériaux allégés, la recherche wallonne tourne à plein régime. C’est un impératif stratégique : aujourd’hui, 5 % de chaque Airbus produit dans le monde est constitué de technologies et de sous-traitance wallonnes », conclut-elle. 

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