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Pouvoir de la Wallonie

Miser sur la circularité et l’énergie verte dans un marché du sucre sous tension

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Alors que l’industrie sucrière traverse une zone de turbulences économiques, iscal maintient le cap de la durabilité. Lucas Contino, Directeur financier de l’entreprise, revient sur l’inauguration d’un troisième digesteur et détaille une stratégie ambitieuse : produire le sucre le moins carboné d’Europe, tout en soutenant ses agriculteurs partenaires.

Lucas Contino

Directeur financier de iscal

Pour iscal, la betterave n’est pas qu’une source de sucre : c’est une ressource énergétique. L’entreprise vient d’inaugurer son troisième digesteur, une installation clé qui lui permet désormais d’atteindre 20 % de biogaz auto-produit dans son mix énergétique. Le principe ? « Il s’agit d’une grande cuve où macèrent les pulpes et radicelles – résidus betteraviers – pour générer du gaz par réaction organique », nous explique Lucas Contino.

Ce projet s’inscrit dans un plan d’investissement initial de 40 millions d’euros, dont 13 millions ont déjà été engagée depuis 2020. « Nous prévoyons d’installer trois digesteurs supplémentaires, pour un coût d’environ 1,5 million d’euros par unité », précise le directeur financier. « Outre la production d’énergie, chaque digesteur génère chaque année 7.500 tonnes de digestat, un fertilisant organique redistribué aux agriculteurs dans un rayon de 30 km. »

Un modèle circulaire face à la crise des prix

Cette démarche de circuit court illustre la philosophie de l’entreprise, première sucrerie au monde labellisée B Corp. Cette certification récompense un engagement sociétal et environnemental fort, que notre interlocuteur juge indispensable face aux défis actuels. « Car si la transition verte s’accélère, le contexte économique, lui, s’assombrit. Il y a beaucoup de sucre sur le marché européen », déplore-t-il, pointant du doigt la concurrence brésilienne et l’afflux de sucres ukrainiens qui, bien que soutenus pour des raisons géopolitiques, déstabilisent l’équilibre européen et local.

Le résultat est brutal : le prix de la tonne de sucre a chuté de 1.000 à 400 euros en deux ans. Une volatilité qui, couplée aux dérèglements climatiques affectant les cultures, fragilise toute la filière. Pour iscal, la réponse réside dans la stabilité et la solidarité avec les planteurs. « Nous essayons d’être au plus proches de nos collaborateurs et partenaires pour retrouver un équilibre juste », conclut Lucas Contino.

Entre investissements technologiques pour décarboner l’usine et soutien indéfectible au monde agricole, iscal fait le choix de la résilience pour préparer l’avenir. 

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