Pour l’Union Wallonne des Entreprises, la Wallonie n’a plus le choix : c’est maintenant que nous devons collectivement prendre notre avenir en main. Un des défis prioritaires à relever pour y parvenir est celui de l’emploi. Cécile Neven, CEO de l’UWE.
Malgré la résilience dont la Wallonie a fait preuve face à des crises récentes telles que la pandémie de la Covid-19 ou encore la crise énergétique, le taux de chômage reste structurellement élevé, le secteur privé est moins solide que dans les régions voisines, et le taux d’emploi est inférieur à la moyenne nationale et européenne.
Dans le même temps, la Wallonie est confrontée, chaque jour davantage, au paradoxe d’une augmentation continue du nombre d’emplois vacants, dépassant les 40.000 postes avec une réserve de maind’œuvre inoccupée dépassant, quant à elle, les 200.000 demandeurs d’emploi inoccupés.
Ces dernières années, les tensions sur le marché du travail se sont intensifiées, avec une pénurie de main-d’œuvre touchant un nombre toujours plus large de secteurs, ce qui limite notre prospérité et place notre pays parmi les zones les plus touchées par ce problème au sein de l’Union Européenne.
Révolution culturelle
Il est impératif de reconnaître que nous ne pouvons pas résoudre les défis actuels en persistant dans des méthodes qui se sont révélées inefficaces. Oui, chacun(e) a un talent unique à offrir. Faisons en sorte que chaque individu trouve sa voie et contribue à l’épanouissement économique de la Wallonie.
Pour y arriver, il faut une révolution culturelle axée sur la confiance. Cette confiance doit être cultivée dans les collaborations entre les entreprises, les acteurs de l’emploi et de la formation et les autorités mais aussi entre les entreprises et les jeunes, les demandeurs d’emploi, toutes celles et ceux qui ont vécu une absence prolongée ou enfin, celles et ceux qui ont plus largement besoin de reconstruire un nouveau rapport au travail.
Le nombre de postes vacants a dépassé les 40.000 postes, avec une réserve de main-d’œuvre inoccupée dépassant, quant à elle, les 200.000 demandeurs d’emploi inoccupés.
Comment ? Dans son mémorandum en vue des élections 2024, l’UWE propose différentes mesures concrètes. Comme, par exemple, doubler la capacité d’accompagnement des demandeurs d’emploi, en mobilisant le Forem bien sûr, mais aussi en faisant davantage appel aux acteurs privés. Cette proposition, outre qu’elle permet d’avoir un effet immédiat sur l’augmentation de l’accompagnement, incarne parfaitement cette révolution culturelle que nous appelons de nos vœux. Public et privé ne sont pas des ennemis face aux grands défis que la Wallonie doit relever. Ce sont au contraire des partenaires parfaitement aptes à avancer ensemble. Il suffit de le décider.