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Le Pouvoir de la Wallonie

SPGE : la durabilité en ligne de mire

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La Société publique de gestion de l’eau (SPGE) est en charge de la gestion de l’eau en Région Wallonne, que ce soit en amont et en aval, et donc de la protection de la ressource en eau ainsi que de son assainissement. L’épuration des eaux usées bénéficie d’une infrastructure désormais efficiente. Si l’infrastructure est aujourd’hui bien en place, il reste de nombreux défis à relever.

Texte : Philippe Van Lil

Jean-Luc Martin

Président du Comité de direction

Société Publique de Gestion de L’Eau

Sur le plan énergétique, l’épuration des eaux de 3.300.000 habitants représente un coût annuel de 18 millions d’euros. « Cela situe l’ampleur de l’enjeu », résume Jean-Luc Martin, Président du Comité de direction de la SPGE.

Des recherches tous azimuts

En collaboration avec des universités, des institutions européennes et EurEau, la plateforme des opérateurs du secteur, différents projets de R&D sont en cours. Principalement axés sur la digitalisation, ils visent notamment à automatiser et gérer à distance les 470 stations d’épuration du territoire wallon.

La SPGE a déjà mis en place toute une série de projets afin de répondre aux enjeux d’une économie et d’une gestion durables des ressources. Une expérience pilote de gestion des boues en transformation énergétique en vue de leur recyclage en pellets est en cours à Wasmuël. Également à l’étude : la problématique des micro-polluants (micro-plastiques, antibiotiques, hormones…) présents dans les eaux usées, ainsi que la réutilisation des eaux usées en sortie de station et ce en cas de pénurie.

Environ 600 personnes travaillent dans les stations d’épuration. Nous nous devions de mettre tout en œuvre pour sécuriser au maximum leur travail

Les eaux usées, un indicateur sanitaire

Les eaux usées sont également un indicateur sanitaire, au sens large du terme. Outre le problème des micropolluants, il a fallu s’inquiéter de la présence du coronavirus SARS-CoV-2. « Dès mars dernier, tout au début de l’épidémie, nous nous sommes penchés sur le problème et nous avons investigué sur toute la littérature existant en la matière », relate notre interlocuteur. « Environ 600 personnes travaillent dans les stations d’épuration. Nous nous devions de mettre tout en œuvre pour sécuriser au maximum leur travail »

Mais la SPGE souhaitait aller plus loin. Elle a donc sollicité des études approfondies en laboratoire pour analyser la présence du virus dans les eaux usées wallonnes. « En tout premier lieu, il a fallu établir un protocole scientifique d’analyse de pointe pour déceler la charge virale. Depuis le 5 juin, nous recueillons les eaux dans des goutte-à-goutte installés dans nos stations d’épuration. Nous analysons ensuite ces prélèvements au laboratoire e-Biom, une spin-off de l’Université de Namur. Enfin, les résultats sont transmis au gouvernement wallon », conclut Jean-Luc Martin.

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