Home » Strategic HR » Le secteur des drones offre un formidable potentiel pour la Belgique
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Le secteur des drones va connaître un formidable essor au cours des prochaines années. C’est donc maintenant qu’il faut s’engager à corps perdu dans les applications, plateformes et systèmes de gestion innovants. Entretien avec Johan Decuyper, CEO de skeyes.

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Johan Decuyper

CEO de Skeyes

Quelle importance l’industrie des drones va-t-elle revêtir à l’avenir ?

« D’ici 2050, l’Europe comptera sept millions de drones récréatifs et 400 000 drones commerciaux. À l’échelle mondiale, les drones récréatifs seront déjà cinq millions en 2020. Le nombre de drones va même allègrement dépasser celui des avions. »

« Ils ne seront d’ailleurs pas utilisés qu’à des fins récréatives : de nouvelles applications commerciales apparaissent chaque jour. La valeur économique du secteur des drones pour la Belgique est estimée à plus de 400 millions d’euros. Au niveau paneuropéen, on parle d’un marché pouvant atteindre dix milliards d’euros en 2035 et même 15 milliards d’ici 2050. »

« 100 000 nouveaux emplois directs pourraient aussi être créés. D’un point de vue économique, il s’agit donc d’un secteur en développement rapide qui exercera très vite un grand impact. »

Dans quelles applications percevez-vous le plus de potentiel ?

« Il existe d’ores et déjà de nombreuses applications dans le domaine de l’inspection et de la surveillance. Ainsi, skeyes participe à quelques projets prometteurs tels que SAFIR et MEDRONA. Pour SAFIR, nous collaborons même avec Amazon. »

« Cette année encore, nous allons implémenter avec eux des projets de démonstration relatifs à diverses applications dans le port d’Anvers. Nous menons en outre des essais intensifs pour le transport d’échantillons médicaux entre différents hôpitaux. Ils pourraient même s’avérer assez rapidement opérationnels. À plus long terme, il y aura aussi des drones-taxis, par exemple. »

Pourquoi estimez-vous important de plancher dès à présent sur ce domaine avec divers partenaires?

« En contribuant à ce type de projet, nous accumulons beaucoup d’expérience et d’expertise pour le développement de nouveaux concepts axés sur la gestion de ce nouveau secteur. Nous devrons concevoir des systèmes sûrs veillant à éviter les collisions entre drones ou avec des avions transportant des personnes. »

« Grâce à notre expérience de la sécurité dans le trafic aérien commercial et récréatif, nous sommes aux premières loges pour garantir cette sécurité. D’ailleurs, l’automatisation et les algorithmes connexes requis pour les drones seront aussi implémentés à terme dans le trafic aérien avec équipage. »

Comment faudra-t-il intégrer ce nouveau trafic aérien dans le trafic classique ?

« Une première priorité réside dans la gestion dynamique de l’espace aérien. Une partie sera réservée aux drones récréatifs, tandis qu’une autre ne pourra être utilisée que pour l’aviation commerciale hybride et les drones commerciaux. »

« Ils devront communiquer entre eux. Nous envisageons d’ores et déjà de développer, entre autres avec des opérateurs de télécommunication, un système pour la détection et la communication des drones. À défaut d’un tel système, il sera quasi impossible d’éviter les collisions, surtout face à l’utilisation toujours plus intensive de l’espace aérien. »

Quel rôle les plateformes numériques peuvent-elles jouer ?

« La première version de Droneguide réalisé par notre entreprise et la DGTA indiquait les zones autorisées pour la circulation des drones sur une carte de Belgique. Son succès rapide et considérable prouve que la mise en place d’un canal d’information sur les drones était clairement nécessaire. »

Dans les prochaines années, 100 000 nouveaux emplois directs pourraient être créés grâce au secteur des drones.

« Bien que nous soyons déjà plus avancés que beaucoup d’autres pays sur ce plan, nous allons encore une étape plus loin en convertissant l’application en instrument de travail à part entière pour l’usage de drones à des fins professionnelles. Droneguide permettra de planifier des vols, d’introduire des demandes… Tout sera intégré et donc bien plus facile. »

Quelle position skeyes compte-t-elle adopter dans ce domaine en pleine expansion ?

« Le marché des drones va au-devant d’une formidable croissance. Les acteurs qui accumulent d’ores et déjà de l’expérience et des connaissances pourront les déployer dans d’autres pays européens. Le principe de base de la réglementation européenne prévoit en effet de libéraliser la gestion de l’espace aérien pour ce marché. »

« Nous voulons nous y préparer au mieux, afin de pouvoir également jouer un rôle dans d’autres pays. En effet, l’alternative est que des acteurs étrangers participent à la gestion de notre espace aérien, ce que nous voulons éviter autant que possible. »

« Nous comptons en outre apporter un soutien maximal au développement du secteur. Ainsi, par exemple, nous contribuerons à la réglementation européenne et nationale via nos projets de démonstration. Mais nous développons aussi de nouveaux concepts et modèles commerciaux pour la gestion de l’espace aérien par ses nouveaux utilisateurs. »

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