Pour un entrepreneur, investir dans l’immobilier représente un bon moyen de diversifier et de développer son patrimoine. Pour Kris Wilson, Consultant chez Van Breda Immo Consult, il s’agit cependant de bien envisager les options qui conviennent le mieux à chacun.
À quels éléments un entrepreneur doit-il être attentif en matière d’investissement immobilier ?
Kris Wilson : « Il est impératif de mettre en place une véritable stratégie en ayant une vision à long terme. Il est notamment important de distinguer patrimoines immobilier et financier, de diversifier ses investissements tant en termes de rendements que de temps, et de recourir à des leviers tels que le crédit pour financer des travaux. L’entrepreneur pourra rembourser son crédit avec des loyers qui seront indexés suivant l’inflation. Ainsi, en utilisant sa société comme levier, l’entrepreneur pourra maintenir son niveau de vie, par exemple par le biais d’une sortie de dividendes. »
Il est essentiel de saisir les besoins et les motivations d’achat de l’entrepreneur et du titulaire de la profession libérale avant de chiffrer les possibilités qui s’offrent à lui.
Quand investir à titre privé ou à titre professionnel ?
K. W. : « S’il s’agit de biens résidentiels que l’entrepreneur louera à des fins privatives, mon conseil reste d’investir à titre privé. En effet, sur le plan fiscal, le revenu sera imposé sur la base du revenu cadastral, indexé, majoré de 40 %. Ce revenu immobilier s’ajoute à vos revenus mobiliers. Vous serez donc taxé à votre taux marginal. En pratique, cela représente environ 15 % du loyer annuel brut. En revanche, si l’entrepreneur ou la profession libérale met ce bien à la location pour un professionnel, la fiscalité est tout autre et je peux conseiller de le mettre dans une société. Effectivement, vous serez taxé sur le loyer multiplié par 12, puis par 60 %, ce qui correspond à un taux d’imposition de 30 à 35 % par rapport à votre loyer annuel brut. D’autres scénarios sont possibles : constructions hybrides, achats en usufruit pour la société ou en nue-propriété pour la personne physique, création d’une société immobilière, etc. Vous l’aurez compris : je peux servir de caisse de résonance avant de prendre une décision aussi importante. Votre comptable pourra certainement vous aider à affiner les chiffres. »
Il faut aussi tenir compte de la situation de l’entrepreneur…
K. W. : « En effet, tant au niveau familial que patrimonial, sociétal et entrepreneurial. Je détecte toujours les besoins et les motivations d’achat de l’entrepreneur et du titulaire de la profession libérale avant de chiffrer les possibilités qui s’offrent à lui. Notre client mérite toujours plus de conseils immobiliers. »