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Le marché des fonds d’investissement cherche un nouvel équilibre

Marnix Arickx, président de BEAMA.
Marnix Arickx, président de BEAMA.
Marnix Arickx, président de BEAMA.

D’un côté, les produits d’investissements classiques sont sous pression en raison de taux d’intérêt quasiment nul. De l’autre, les fournisseurs de ces produits le sont tout autant en raison d’un surcroît de travail et de coûts associés à l’évolution de la législation.

Les explications de Marnix Arickx, Président de la Belgian Asset Managers Association.

Le contexte financier actuel est particulier. Pour la première fois depuis des décennies, les taux à court terme – ceux des carnets d’épargne – comme les taux à long terme – obligations d’État, bons de caisse,  etc. – sont à des niveaux quasiment nuls. Autrement dit, l’épargne et les investissements traditionnels du Belge ont un rendement très faible ! Conclusion : compte tenu d’une inflation aux alentours de 1,5 %, on perd de l’argent en épargnant de la sorte. Et tout ceci amène naturellement à une certaine pression, à de l’incertitude et à la recherche d’alternatives.

Depuis la crise financière d’il y a dix ans, un autre élément fondamental a changé la donne sur les marchés financiers : le renforcement de la réglementation. Désormais, les banques doivent mieux informer et protéger l’épargnant, ce qui induit plus de responsabilités.

Une offre de produits profilés

Vu ces éléments, le marché cherche à trouver un nouvel équilibre. On voit dès lors apparaître une offre de produits dits profilés. Autrement dit, le conseiller bancaire analyse le profil de risque du client : ses moyens financiers, sa capacité d’épargner, son attitude à l’égard du risque, l’horizon de temps sur lequel il peut investir,  etc. Ensuite, il lui soumet un produit sur mesure qui correspond parfaitement à son profil de risque. Les profils peuvent aller de très défensifs à très dynamiques.

Désormais, les banques doivent mieux informer et protéger l’épargnant, ce qui induit plus de responsabilités.

Il ne s’agit évidemment pas de tout faire reposer désormais sur les épaules de son conseiller. Avant tout, c’est à l’investisseur de bien se connaître. Cela signifie savoir quels risques on est en mesure de supporter, comment on réagira si les investissements ne portent pas leurs fruits, de quels moyens de subsistance l’on dispose au cas où les bourses chutent de façon vertigineuse, etc.

En tout état de cause, de nos jours, le conseil primordial est d’éviter d’être trop défensif ou trop dynamique. Une fois encore, par sa connaissance des produits financiers et du profil de l’investisseur, le conseiller bancaire reste l’interlocuteur privilégié. En outre, dans le contexte actuel où les taux d’intérêt sont quasi nuls, il faut accepter la réalité : les retours sur investissements sont plus bas qu’auparavant.

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