Les deux années d’euphorie immobilière qui ont suivi le confinement du printemps 2020 sont bel et bien derrière nous. Olivier Carrette, Administrateur-Délégué de l’Union Professionnelle du Secteur Immobilier, dresse une liste de constats encourageants.
En 2023, le marché résidentiel s’est fait plus rigoureux, se focalisant sur une nette diminution du nombre de transactions, évaluée entre 10 et 20 % par les professionnels de terrain.
Au premier trimestre de 2024, le nombre de demandes de crédit s’est accru de 6 %, hors refinancements – le montant de crédit y correspondant durant ce premier trimestre 2024 a également augmenté de 7,6 %. Malgré cette demande accrue, nous constatons tout de même une diminution du nombre des contrats de crédit octroyés de plus de 9 % par rapport au premier trimestre 2023 – le montant des crédits octroyés diminuant quant à lui de 11 %.
Par rapport au premier trimestre de 2023, le nombre de demandes de crédits pour l’achat et la transformation a connu la plus forte hausse.
Le premier trimestre 2024 a été marqué par une légère baisse des taux d’intérêt des crédits hypothécaires. En février ces taux oscillaient en moyenne entre 3,41 % (taux fixe > 10 ans) et 5,38 % (taux variable > 1 an).
Autre constat : par rapport au premier trimestre de 2023, le nombre de demandes de crédits pour l’achat et la transformation a connu la plus forte hausse (+13 %), alors que le nombre de contrats de crédit pour l’achat d’un logement a légèrement diminué (-8,6 %).
Les candidats acquéreurs sur le marché n’imaginent plus se passer de l’exigence d’un score élevé de performance énergétique pour le logement qu’ils convoitent, conscients de l’importance d’avoir un logement durable – par devoir civique pour la planète et pour l’environnement, pour réduire leurs factures énergétiques, pour leur confort de vie ou parce que des réglementations plus strictes l’exigent.
Le montant moyen emprunté pour l’achat d’un logement a quant à lui légèrement augmenté au premier trimestre 2024, pour atteindre environ 194.000 €. Au cours du premier trimestre 2024, plus de 9 emprunteurs sur 10 ont opté pour un taux d’intérêt fixe ou un taux d’intérêt variable assorti d’une période initiale de fixité des taux de minimum 10 ans.
En résumé, un constat encourageant pour le secteur immobilier résidentiel, dans l’attente d’une baisse plus significative des taux d’intérêt !
| (*) Source : Bureau du Plan & UPC