En Belgique, chaque Région dispose de son propre arsenal d’aides pour indépendants et sociétés. Par manque d’information, mais parfois aussi à cause d’une trop grande complexité administrative, certains bénéficiaires potentiels n’en profitent pas suffisamment.
Même si leurs priorités divergent en termes de développement, les Régions bruxelloise et wallonne proposent des mécanismes d’aide relativement similaires. Toutefois, les conditions d’octroi, les pourcentages d’intervention et les secteurs d’activité ciblés diffèrent sensiblement.
Bruxelles versus Wallonie
Comme l’explique Robin du Parc, Fondateur et CEO de Primes-Services, « en Région bruxelloise, les secteurs les plus soutenus sont l’Horeca, le commerce de détail, la construction et l’artisanat. À la base, les entreprises peuvent prétendre, dans les quatre premières années après établissement de l’activité, à une aide de maximum 350.000 euros par an pour toutes les dépenses en immobilisations corporels : achat, construction ou aménagement d’un bien immobilier ; dépenses en ameublement et machines. En zone de développement, soit la zone tout au long du canal, l’intervention est majorée et peut atteindre 30 % de l’investissement, plafonnée à 500.000 euros par an. Pour une boucherie par exemple, tant l’arrière que l’avant de la boutique sont éligibles. » En Région wallonne, pour le secteur Horeca, seuls les hôtels peuvent prétendre à des aides. Dans l’exemple de la boucherie, seule la partie production est éligible. La province de Luxembourg et certaines parties de celle de Liège, moins densément peuplées et développées économiquement, sont considérées comme zones de développement.
En Région bruxelloise, les secteurs les plus soutenus sont l’Horeca, le commerce de détail, la construction et l’artisanat.
Aides au recrutement
En complément à ces soutiens financiers, existent aussi des aides au recrutement. En Région wallonne, il s’agit des aides SESAM, relativement faciles à obtenir et se montant jusqu’à 25.000 euros. En Région bruxelloise, les entreprises peuvent solliciter une aide qui se monte à 30.000 euros étalés sur trois ans. Toutefois, cette dernière aide est assortie de conditions drastiques. L’entreprise doit en effet atteindre une croissance de 60 % de son chiffre d’affaires ou de son bilan durant trois années consécutives. « Dans de telles conditions, il est plus simple de considérer que cette aide n’existe pas. Même la startup numéro 1 de Bruxelles aura du mal à atteindre un tel niveau de croissance », regrette Robin du Parc. « Espérons que ce mécanisme évoluera vers plus de souplesse en 2024. »