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Se financer exige une relation de confiance solide entre PME et financeurs

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Les crises successives ont démontré à suffisance l’importance de disposer de liquidités. C’est une question de survie pour toute PME. Pour Olivier Putzeys, Spécialiste valeur, financements et risques, il faut aujourd’hui plus que jamais renforcer la relation de confiance entre financeurs et financés.

Dans quelle mesure les PME sont-elles confrontées à des difficultés de liquidité ?

Olivier Putzeys : « Ces difficultés n’ont cessé de croître récemment. En 2020 et 2021, elles ont été accentuées par la crise sanitaire, surtout par manque de revenus. En 2022, l’inflation a entraîné une augmentation des coûts, générant une baisse des marges. En dépit des diverses initiatives publiques destinées à atténuer les pressions de trésorerie des PME, ces chocs ont provoqué ou mis en sursis de nombreuses faillites. Elles ont aussi fragilisé la structure financière de beaucoup de PME. À l’avenir, celles-ci risquent encore de subir de nombreux problèmes de trésorerie, en raison des différents chocs mutuellement entretenus – technologiques, économiques, climatiques etc. -, tout en suscitant le doute sur la robustesse de leurs modèles d’affaire dans un environnement de moins en moins prévisible. »

Quelles solutions préconisez-vous pour face à cette situation ?

O. P. : « Les PME doivent renforcer leur capacité à générer et préserver la liquidité en adaptant leur modèle d’affaire. D’une part, en minimisant l’emploi de fonds, en réduisant autant que possible leurs actifs (investissements et besoin en fonds de roulement) et en réduisant leurs coûts, tout en les flexibilisant. D’autre part, en maximisant les sources de fonds, en accroissant la rentabilité de l’activité, tout en se finançant plus efficacement. Ceci implique de développer une relation de confiance solide avec les financeurs – investisseurs et créanciers -, en démontrant leur viabilité et leur fiabilité. Entrepreneurs et financeurs appartiennent cependant à des mondes très différents :  leurs attentes et priorités spécifiques peuvent donc très fort diverger. »

Quels conseils donnez-vous encore ?

O. P. : « Pour se financer efficacement, les PME doivent avant tout déterminer leurs besoins prioritaires pour éviter les gaspillages de liquidités. Elles doivent ensuite identifier les instruments de financement les plus pertinents et les partenaires les plus motivés, en communiquant clairement et régulièrement avec eux à partir d’un dossier convaincant. »

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