La digitalisation n’est pas une fin en soi. Elle doit mener à une plus grande efficacité du fonctionnement d’une entreprise. Pour y arriver, il faut veiller à sélectionner les bons outils et à impliquer l’ensemble des collaborateurs dès les premières réflexions.
Comme le remarque Laurent Van Obbergen, Cofondateur de la société NX Digital, qui implémente des solutions ERP chez ses clients, « de nos jours, nombre d’entreprises continuent d’effectuer manuellement beaucoup de tâches, alors qu’un outil simple et versatile comme Odoo peut leur faire gagner en efficacité sur leurs processus et leur assurer une meilleure vue sur les chiffres clés de leur activité. »
Notre interlocuteur cite un cas classique : un entrepreneur encode manuellement les factures dans un logiciel de base comme Word ou Excel, puis les convertit en PDF et les envoie à ses clients. « Dans un outil tel qu’Odoo, il lui suffit d’encoder une seule fois les informations d’un client dès la rédaction du devis pour qu’elles soient ensuite automatiquement intégrées dans toutes les étapes suivantes du processus ; le devis devient un bon de commande, puis un bon de livraison. En fin de parcours, le système assure lui-même le suivi du paiement et le lien avec la comptabilité. »
Une gestion du changement efficace
Par ailleurs, Laurent Van Obbergen note que les entreprises ne sont pas suffisamment au fait des mécanismes publics d’aides à la digitalisation : « En Région bruxelloise, par exemple, notre intervention peut être subventionnée à concurrence de 40 à 60 %. » Il estime aussi que le succès d’un projet de digitalisation dépend non seulement d’une sélection d’outils pertinents par rapport au secteur d’activité, mais aussi de l’opportunité que constitue cette digitalisation pour remettre à plat la manière de travailler d’une entreprise afin d’améliorer ses processus.
La digitalisation exige une véritable gestion du changement, en impliquant les collaborateurs dès le départ.
Enfin, insiste-t-il, « il faut avoir une véritable gestion du changement, en impliquant les collaborateurs dès le départ et en portant une attention spécifique à leurs besoins réels. Sans cela, on risque une résistance interne au changement. L’implication des collaborateurs doit d’ailleurs se faire depuis les phases de test jusqu’au déploiement. Il faut aussi garder à l’esprit que la digitalisation n’est pas un processus figé. De nouveaux outils, par exemple liés à l’intelligence artificielle, apparaîtront à l’avenir et ouvriront de nouvelles et très larges possibilités. »