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Des programmes pédagogiques adaptés aux défis des entreprises

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Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, d’accélération des nouvelles technologies et de guerre des talents, les entreprises recherchent plus que jamais des personnes qualifiées. Les programmes pédagogiques s’adaptent en conséquence. Plus d’explications avec Emmanuelle Havrenne, Directrice-Présidente, Nadine Rouge, Directrice de la Pédagogie, des Programmes et de la Recherche appliquée, et Barbara Brooijmans, Directrice du Bureau des Relations Internationales de la Haute Ecole EPHEC.

Texte : Philippe Van Lil

Barbara Brooijmans

Directrice du Bureau des Relations Internationales

EPHEC

Emmanuelle Havrenne

Directrice-Présidente

EPHEC

Nadine Rouge

 Directrice de la Pédagogie, des Programmes et de la Recherche appliquée

EPHEC

Quelles sont les tendances en matière d’innovation pédagogique ?

Emmanuelle Havrenne : « Nous insistons d’abord sur la nécessité de poursuivre dans le développement de l’esprit entrepreneurial et intrapreneurial. Mais aussi sur celle de renforcer l’ancrage de nos formations dans les évolutions digitales. Un autre enjeu réside dans le développement des compétences internationales des étudiants, ce que la virtualisation des échanges facilite d’ailleurs en ce moment. »

« La durabilité est également prise en compte, tant dans le fonctionnement de notre institution et nos contenus pédagogiques, que dans le cadre les projets développés par nos étudiants. Enfin, nous avons la particularité de regrouper 3 entités de formation : une Haute Ecole, des cours du soir pour adultes et des formations continues de courte durée. Cela répond à l’enjeu fondamental du ‘Life Long Learning’ dans un monde en évolution constante. »

Le lien avec les entreprises nous permet d’anticiper et d’identifier les compétences nouvelles à développer pour répondre au plus près à leurs attentes.

Nadine Rouge

Quels partenariats mettez-vous en place avec les milieux professionnels ?

Nadine Rouge : « Nous travaillons étroitement avec les milieux professionnels via notamment des ‘advisory councils’ ou la réalisation de ‘focus groups’. Évidemment, la pandémie a accéléré la digitalisation des métiers auxquels nous formons. Les méthodes, outils et contenus pédagogiques ont dû s’adapter. Le lien avec les entreprises nous permet d’anticiper et d’identifier les compétences nouvelles à développer pour répondre au plus près à leurs attentes. »

« Nous continuons par exemple d’étoffer notre offre de formation via le format des bacheliers de spécialisation. Lors de la prochaine rentrée académique, sous réserve de l’acceptation des demandes d’habilitation par le gouvernement de la Communauté française, nous en organiserons d’ailleurs deux nouveaux : l’un en ‘digital integrated supply chain’, dans le domaine de la digitalisation de la fonction logistique ; l’autre centré sur les technologies de la santé et de l’e-santé. Nous espérons que ce dernier bachelier débouchera, entre autres, sur la création de startups dans ce domaine. »

Comment intégrez-vous la dimension internationale à votre démarche ?

Barbara Brooijmans : « Les multiples projets de collaboration avec le monde académique et les entreprises permettent de développer des programmes ciblés, notamment à l’étranger. L’objectif est de développer les compétences internationales pour tous. Récemment, nous avons lancé la ‘Global Entrepreneurship Week’, un projet international virtuel pour mettre en avant la manière dont les entrepreneurs bruxellois et wallons ont pu adapter leur business model face à la crise en pleine pandémie. Mise sur pied avec 8 partenaires répartis sur 3 continents, cette initiative a aussi pour but de faire prendre conscience à nos étudiants de la réalité entrepreneuriale à l’étranger. »

« Autre initiative récente : le programme ‘Global Sustainable Management’ pour former en anglais, durant un semestre, nos étudiants, mais aussi d’autres venant de l’étranger, au développement durable. Des programmes de bi-et tridiplomation permettent à nos étudiants de décrocher plusieurs diplômes auprès d’institutions partenaires accréditées sur une période de 2 ou 3 ans, et ce avec le seul minerval de l’EPHEC. Enfin, nous accueillons des étudiants de pays du Sud, par exemple dans le cadre de notre bachelier de spécialisation en ‘Business Data Analysis’, agréé comme formation internationale. L’internationalisation ne signifie donc pas envoyer tous nos étudiants à l’étranger mais bien d’élaborer des programmes personnalisés en fonction de chaque profil. »

Comment incitez-vous à l’entrepreneuriat ?

Emmanuelle Havrenne : « Notre établissement est reconnu en tant qu’école entrepreneuriale par les Régions bruxelloise et wallonne. À ce titre, nos étudiants peuvent bénéficier du statut d’étudiant-entrepreneur. Ceci leur permet de créer leur propre entreprise en parallèle à leurs études, avec notre soutien et un coaching individuel et collectif. Cette démarche a suscité l’émergence d’une pédagogie entrepreneuriale de manière transversale dans l’ensemble des programmes. »

« Même si, in fine, les étudiants ne créent pas tous leur propre entreprise, ils deviennent des intrapreneurs et porteurs de projets dans les entreprises où ils sont engagés. Nous avons aussi créé des formations continues courtes, destinées à un public qui veut accéder à l’entrepreneuriat. Certains étudiants nous rejoignent avec un projet propre pour mettre le pied à l’étrier. Nous remarquons aussi que de trop nombreuses petites entreprises, souvent familiales, ferment leurs portes faute de repreneur, ceci en dépit de leur valeur ajoutée. Dans les prochains mois, une formation continue au repreneuriat sera lancée, fruit d’une collaboration ICHEC-EPHEC. »

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