La fonction publique bruxelloise ouvre 535 postes

Contrairement à ce que véhiculent encore de vieux clichés, la fonction publique est bel et bien un employeur dynamique. Isabelle Meulemans, Directrice générale de talent.brussels, nous en détaille les atouts.

Texte : Philippe Van Lil

Commet se porte le marché du travail dans la fonction publique bruxelloise ?

Isabelle Meulemans : « Comme dans le privé, le marché est très tendu ! La guerre des talents rend difficile le recrutement de profils. Nous recherchons essentiellement des néerlandophones, des profils techniques, des ingénieurs, des juristes et des profils administratifs. Cette année, quelque 535 postes seront déclarés vacants. »

« En ce moment, nous comptons environ 10.000 collaborateurs, sans compter ceux de la STIB. Les postes à pourvoir sont très variés : cela va du pompier au gardien de parc, en passant par l’architecte, l’ingénieur, l’économiste, le data analyst, le chargé de communication, le collaborateur RH et l’expert en mobilité, par exemple. »

Quels sont les atouts d’un job dans l’administration ?

I. M. : « Ses grandes forces sont la qualité de vie au travail et l’équilibre vie privé-vie professionnelle. Les institutions publiques bruxelloises ont mis en place un large système de flexibilité, notamment en termes d’horaires, de congés, de temps partiels et de télétravail en Belgique et à l’étranger. Notre volonté est de faciliter la vie de nos collaborateurs. »

« D’ailleurs, au sortir de la crise sanitaire, nous prolongerons le mode de travail hybride ; sur une base volontaire, un fonctionnaire pourra télétravailler jusqu’à trois jours par semaine. Dans le prolongement des récentes possibilités offertes par les autorités belges, nous menons également une réflexion sur le travail 4 jours de travail par semaine. Le statut de fonctionnaire garantit aussi la sécurité de l’emploi ; même si cet aspect n’est plus un atout majeur pour toute une série de profils, cela reste un avantage pour beaucoup de gens. Ceci est aussi synonyme de qualité de vie, à nos yeux. »

Notre volonté est de faciliter la vie de nos collaborateurs en misant la qualité de vie au travail et l’équilibre vie privé-vie professionnelle.

Ce sont aussi des métiers qui ont du sens…

I. M. : « Effectivement ! Nos collaborateurs travaillent sur des projets uniques, porteurs de sens, qui visent à l’amélioration de la qualité de vie du citoyen bruxellois. Par définition, le service public est… un service au public ! Chaque jour, nous contribuons à rendre la Région plus dynamique, plus moderne. Cela se traduit aussi dans nos valeurs, nos objectifs stratégiques et notre manière de fonctionner. Nous encourageons par exemple la mobilité douce en proposant à nos collaborateurs des abonnements Villo et STIB. »

Les carrières mixtes entre les secteurs public et privé sont-elles plus fréquentes de nos jours ?

I. M. : « En effet, il y en a de plus en plus. Des personnes viennent du privé vers le public et inversement. C’est particulièrement le cas depuis la réforme de nos statuts de 2018. Désormais, l’ancienneté professionnelle d’une personne ayant travaillé dans le privé est reconnue si son expérience est pertinente pour la fonction occupée. Cette démarche permet d’accorder des salaires plus élevés et ainsi d’attirer des personnes disposant d’une expertise indispensable à la Région. »

« Les autres avantages de la fonction publique sont notamment les opportunités d’évolution de carrière, qui sont très accessibles, ainsi que la possibilité de suivre de nombreuses formations, liées tant aux expertises techniques qu’au développement personnel. »

Vos processus de recrutement ont-ils également évolué ?

I. M. : « Oui. Grâce à la nouvelle plateforme MyTalent, nous simplifions grandement les procédures. Elle permet entre autres de créer un premier lien avec le candidat et de poser les premières bases de réflexion sur sa motivation. Une autre nouveauté est de donner un feed-back aux candidats non retenus pour les aider dans leur future recherche d’emploi. »