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Le photovoltaïque offre des solutions technologiques innovantes…

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L’une des technologies d’énergie renouvelable les plus matures est le photovoltaïque. Aujourd’hui, une nouvelle variante prometteuse fait son apparition : le Photovoltaïque intégré au bâtiment (BIPV). La Région bruxelloise apporte son soutien en vue de son déploiement.

Texte : Philippe Van Lil

Jonathan De Lathouwer

Conseiller Énergies renouvelables

BRUGEL

Comme l’explique Jonathan De Lathouwer, Conseiller Énergies renouvelables chez BRUGEL, « le photovoltaïque comprend deux grandes familles : le classique, c’est-à-dire des panneaux posés sur une structure existante, appelé ‘BAPV’, et celui directement intégré aux éléments de construction, connu sous l’acronyme ‘BIPV’ – pour ‘Building Integrated Photovoltaics’. » Cette seconde catégorie bénéficie depuis décembre dernier d’un soutien spécifique de la Région bruxelloise. Des projets en ce sens ont commencé à poindre le bout de leur nez, comme le bâtiment de Bruxelles Environnement à Tour & Taxis ou encore la façade de la Gare maritime de Bruxelles.

le BIPV fait référence aux modules photovoltaïques qui remplacent des matériaux de construction conventionnels, tout en produisant de l’énergie.

En pratique, le BIPV fait référence aux modules photovoltaïques qui remplacent des matériaux de construction conventionnels comme le verre, tout en produisant de l’énergie. Ils peuvent être placés dans toutes les parties de l’enveloppe d’un bâtiment. « Outre les façades et fenêtres, le BIPV concerne aussi les garde-corps, les brise-soleils apposés en façade, les façades ventilées, les tuiles solaires, les carports et les pergolas solaires », renchérit notre interlocuteur.

Un soutien financier grâce aux certificats verts

En raison de son angle d’inclinaison, le photovoltaïque posé en toiture est bien sûr plus efficace que le BIPV en façade. Toutefois, cette technique innovante s’avère appropriée pour les zones urbanisées où le potentiel de renouvelable reste limité. « Étant donné le manque de place au sol pour le placement de grandes installations photovoltaïques ou d’éoliennes, le placement de PV en toiture et le développement du BIPV restent les deux principaux créneaux de production d’énergie renouvelable pour la Région de Bruxelles-Capitale », relève Jonathan De Lathouwer.

C’est pourquoi BRUGEL a conseillé les pouvoirs publics afin de mettre en place un soutien spécifique à ce secteur très prometteur via le mécanisme des certificats verts. « À la suite des études menées sur le sujet, il apparait que certaines catégories d’installations liées au BIPV occasionnent des surcoûts qui peuvent freiner le développement du marché. En proposant la mise en place d’un soutien suffisamment stimulant, BRUGEL et la Région encouragent le déploiement de cette nouvelle technologie ». 

…tout en facilitant de nouvelles solutions économiques

Les communautés d’énergie renouvelable et l’autoconsommation collective verront bientôt le jour. Régis Lambert, Directeur Adjoint chez BRUGEL, nous détaille ces concepts qui permettent de solides économies dans un contexte de forte hausse des prix de l’énergie.

Régis Lambert

Directeur Adjoint

BRUGEL

Qu’entend-on par « communauté d’énergie » et « autoconsommation collective » ?

Régis Lambert : « Ces concepts s’inscrivent dans le concept plus large de partage d’énergie, initié par des directives européennes et transposé dans la législation bruxelloise. Jusqu’ici, notre statut réglementaire ne permet pas de partager avec son voisinage l’électricité excédentaire produite par une installation photovoltaïque. En cours d’adoption, une ordonnance bruxelloise va l’autoriser à partir de ce printemps. En parallèle, BRUGEL, en tant que régulateur bruxellois, a pu octroyer des dérogations pour des projets, produits, services et modèles innovants. Les leçons tirées de ces projets permettront d’affiner et de faire évoluer le cadre. »

Comment se traduisent-ils sur le terrain ?

R. L. : « L’autoconsommation collective concerne les occupants d’un même immeuble. Il s’agit typiquement du cas où une copropriété ayant installé des panneaux photovoltaïques sur le toit partage l’électricité produite entre les occupants de l’immeuble. La communauté d’énergie, elle, concerne le partage de cet excédent avec les occupants d’un autre immeuble. Exemple : un hall sportif ou un bâtiment culturel disposant de surfaces intéressantes place des panneaux et partage l’électricité produite avec des habitants du quartier. »

« Dans la légalisation bruxelloise en cours d’adoption, on distingue trois types de communautés : la communauté d’énergie citoyenne, la communauté d’énergie renouvelable et la communauté d’énergie locale. Précisons que dans le cas d’une communauté d’énergie, la réglementation impose la constitution d’une personne morale spécifique : ASBL, coopérative, etc. »

Les modèles de partage d’énergie permettent de faire participer un plus grand nombre de consommateurs bruxellois et ainsi leur faire bénéficier de la transition énergétique.

Quels sont les avantages de ces concepts ?

R. L. : « Les modèles de partage d’énergie permettent de faire participer un plus grand nombre de consommateurs bruxellois et ainsi leur faire bénéficier de la transition énergétique. Ils permettent dès lors une réappropriation de ce sujet par les citoyens ainsi que de débloquer le potentiel renouvelable – principalement solaire – de la Région. » 

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