L’entrepreneuriat séduit un nombre croissant de jeunes. Toutefois, comme cela ressort des propos de Penelope Coune, Directrice opérationnelle, et Olivier Witmeur, Responsable académique de l’incubateur bruxellois Start.LAB, ce chemin est semé d’embûches et nécessite un accompagnement optimal.
Texte : Philippe Van Lil
Olivier Witmeur
Responsable acedémique
START.LAB
Penelope Coune
Directrice opérationnelle
START.LAB
À quels défis les jeunes entrepreneurs font-ils face ?
Olivier Witmeur : « Les principaux sont liés à leur manque d’expérience et au fait qu’ils sont généralement isolés. Ceci nous amène à les accompagner pour élargir leur réseau. Les entrepreneurs ont besoin d’un écosystème pour valider leurs hypothèses commerciales, trouver des partenaires opérationnels, challenger leur business plan, développer leur projet… »
Quelle aide leur proposez-vous ?
Penelope Coune : « En tant qu’incubateur bruxellois destiné aux moins de 30 ans, nous les encadrons, leur donnons des méthodes, les encourageons. Concrètement, nous leur offrons de nombreux services : formations, coachings individuels et collectifs, participation à des événements, organisation de workshops, accès à des experts, espaces de coworking, mise en réseau, etc. Nous proposons un accompagnement systématique de A à Z. Relativement dense au début, ce programme permet de rythmer la démarche des jeunes entrepreneurs, de les confronter à la réalité du marché, de tester et valider le couple produit/marché. »
Quels sont les demandes les plus fortes en ce moment ?
P. C. : « Nous recevons beaucoup de demandes de formations et de conseils en matière de marketing et surtout la vente. Si on ne vend pas, on n’existe pas ! Nous mettons en avant ce qui peut être fait avec des ressources limitées dans ces matières. Les jeunes entrepreneurs ont généralement peu de moyens financiers. »
Avez-vous d’autres missions ?
O. W. : « La toute première de nos missions est de trouver des entrepreneurs et de les insérer dans l’écosystème. Pour ce faire, nous sensibilisons les jeunes à l’entreprenariat. Ce qui se fait en la matière depuis une quinzaine d’années commence à porter ses fruits. La crise actuelle accentue encore ce phénomène : de plus en plus de jeunes estiment que ‘l’entreprenariat, c’est cool !’ et nous sommes de plus en plus sollicités depuis quelques mois. Il n’en reste pas moins que le passage à l’acte reste compliqué pour beaucoup de personnes. C’est sur cet aspect spécifique que nous agissons. La vie d’entrepreneur, c’est génial… mais c’est difficile ! »