Les espaces de bureau renforcent la culture d’entreprise et le sentiment d’appartenance des collaborateurs. Avec le télétravail qui persiste, ils sont cependant destinés à prendre de nouvelles formes… dont on n’entrevoit pas encore tous les contours !
Texte : Philippe Van Lil
Annick Vandenbulcke
Managing Director & Head of Occupier Services
Colliers
Comme le résume Annick Vandenbulcke, Managing Director & Head of Occupier Services chez Colliers, « chaque société doit aujourd’hui identifier la meilleure façon pour ses collaborateurs de retourner au bureau. Il est évident que le télétravail est destiné à persister dans une mesure variable selon le type de société. Au sein même d’une société, les équipes peuvent aussi opter pour des modalités différentes, les unes choisissant par exemple de travailler en présentiel une semaine par mois, les autres 2 jours par semaine. »
Il est évident que le télétravail est destiné à persister mais chaque société doit aujourd’hui identifier la meilleure façon pour ses collaborateurs de retourner au bureau.
Actuellement, de nombreuses incertitudes subsistent sur les solutions de retour au bureau. Il faut prendre en compte la politique interne des entreprises mais aussi les choix individuels des collaborateurs. On évoluera par essai/erreur jusqu’à une forme plus stable. Ce qui est sûr en revanche, c’est que les espaces de bureau devront s’adapter. Comme le détaille notre interlocutrice, « les gens viendront au bureau non plus par obligation mais par envie, principalement pour rencontrer leurs collègues et travailler ensemble. »
Plus de lieux de rencontres formelles et informelles
Ceci se traduira par la transformation d’espaces de travail standardisés en espaces de réunion, de collaboration et de brainstorming, en ce compris des lieux de rencontres informelles. « Le besoin de structures plus flexibles se fera aussi de plus en plus ressentir. Des éléments tels que des cloisons et du mobilier amovibles permettront de réaménager les bureaux en fonction des besoins », estime Annick Vandenbulcke.
On pourrait aussi assister à la coexistence, au sein de mêmes bâtiments, d’espaces dédiés à une société spécifique en même temps qu’à du coworking. « Autoriser l’accès de ces surfaces à des travailleurs d’autres entreprises ou à des prestataires indépendants permettrait à des sociétés de ne pas se retrouver avec des bureaux vides à certains moments de l’année. À l’inverse, elle pourrait toujours y accéder en cas de surcharge de travail ou de grandes réunions. » Quoiqu’il en soit, conclut notre interlocutrice, « la flexibilité sera de mise, y compris au niveau des services accessibles dans ces espaces. Pour l’heure, on est encore en phase d’expérimentation. »