Les sociétés fiduciaires font face à un nombre croissant d’obligations, notamment en matière de cybersécurité et de respect des contraintes réglementaires. Comme l’explique Jean-Luc Oosters, Cofondateur de FID-Manager, des solutions digitales efficaces permettent de leur simplifier la vie.
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À quels types de risques les fiduciaires sont-elles exposées ?
Jean-Luc Oosters : « Les risques concernent entre autres la cybersécurité, le respect des contraintes réglementaires et l’application des règles du Règlement général sur la protection des données (RGPD). Pour y faire face, nous avons développé l’application web FID-Manager. Son installation dans le cloud, et non sur un serveur local, empêche l’installation de virus. Par ailleurs, afin de renforcer la sécurité des données des fiduciaires, nous avons également mis en place un système de double authentification, restreint à certaines adresses IP. Les données sont ainsi centralisées au sein d’un environnement protégé. »
La disponibilité des données est un autre enjeu important…
J.-L. O. : « Tout à fait. À cet effet, nous dupliquons les serveurs et les données sur deux infrastructures géographiquement distinctes. Ainsi, en cas de catastrophe sur l’un des datacenters, l’autre prendrait immédiatement le relais. Ce type de solution garantit une continuité des services, alors qu’avec un système local, les pannes peuvent entraîner des délais de plusieurs jours avant un retour à la normale. »
En cas de catastrophe sur un datacenter, un autre prend immédiatement le relais.
Quelle solution proposez-vous en matière de contraintes réglementaires ?
J.-L. O. : « Vu qu’ils sont proches de leurs clients, les comptables sont considérés comme des acteurs en mesure de détecter des irrégularités éventuelles. À cet égard, nous offrons un outil plus performant que celui des banques. Il permet aux fiduciaires d’avoir un niveau de conformité équivalent aux réglementations anti-blanchiment. De plus, si auparavant le dossier d’un client nécessitait trois heures de traitement, FID-Manager permet de ramener ce temps à moins de trente minutes. Les petites structures peuvent ainsi continuer à se développer sans se soucier outre mesure des contraintes réglementaires. Nous nous chargeons de les mettre continuellement à jour. »
Comment garantissez-vous la protection des données privées ?
J.-L. O. : « Même lorsqu’il s’agit d’une société, les comptables accèdent forcément à des données privées comme celles des cartes d’identité des gérants, ce qui est obligatoire dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent. Pour garantir à nos utilisateurs une conformité totale au RGPD, tous nos serveurs sont hébergés en Europe, en l’occurrence en France et en Allemagne. Cette mesure permet d’assurer que les données ne puissent pas être transmises à un gouvernement extérieur comme les États-Unis. »
Quel logiciel comptable mettez-vous à disposition ?
J.-L. O. : « WinAuditor est notre logiciel de comptabilité. Notre priorité est d’offrir aux fiduciaires une solution fiable qu’elle peuvent utiliser en toute confiance et recommander à leurs entreprises clientes. Conçu selon les mêmes principes et technologies que FID-Manager, ce logiciel héberge lui aussi toutes les données dans le cloud sur des serveurs installés en Europe. Ceci permet de garantir une conformité aux réglementations en vigueur, notamment la norme Peppol qui sera applicable à partir de janvier 2026. Cette norme permet l’envoi de factures à n’importe quel numéro d’entreprise enregistré sur le réseau Peppol. WinAuditor permet de procéder à une vérification stricte de l’origine de la facture des utilisateurs et du numéro d’entreprise émetteur, en demandant notamment la carte d’identité des utilisateurs et un extrait de la BCE. Les logiciels qui n’intègrent pas ce processus prennent le risque d’aider des fraudeurs. »
Les risques concernent la cybersécurité, les contraintes réglementaires et le RGPD.
Y a-t-il encore un autre risque majeur contre lequel se prémunir ?
J.-L. O. : « Oui, celui lié aux logiciels rachetés par de grands groupes internationaux. Ces derniers prennent des décisions unilatérales qui ne tiennent pas nécessairement compte de l’impact sur les utilisateurs. Un tel groupe peut par exemple augmenter ses prix à tout moment. Certaines fiduciaires ayant initialement acquis des logiciels indépendants se retrouvent ainsi piégées, ces outils devenant propriété de ces groupes au fil du temps. Aujourd’hui, les fiduciaires choisissent nos services pour éviter de devenir dépendantes d’une entreprise qui, du jour au lendemain, peut doubler ses tarifs. »