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Quand on gère (intelligemment), on ne compte plus !

Fabrice Moerman RESPONSABLE FINANCIER DE BECI.

Aujourd’hui, la gestion financière intelligente ne repose plus sur la seule maîtrise des chiffres. Elle implique aussi une bonne dose d’adaptation et une vraie compréhension de l’entreprise.

La gestion financière intelligente, qu’implique-t-elle concrètement ? «  D’abord, du mot planification. Le long terme pur n’existe plus. Cela ne veut pas dire y renoncer totalement : il faut juste rester lucide, planifier à court ou moyen terme et surtout, le faire de façon cohérente avec la stratégie de l’entreprise », tranche Fabrice Moerman, responsable financier de Beci. Planifier donc, mais intelligemment… Et intelligemment, cela veut dire quoi au juste ? Sûrement pas isolé·e derrière un tableur.

Un rôle plus connecté « Planifier, ce n’est pas aligner des chiffres. C’est comprendre l’entreprise, parler avec les équipes, traduire les projets en données tangibles, et surtout, oser dire quand ça ne tient pas la route », poursuit Fabrice Moerman, « le service financier ne peut plus être enfermé dans sa tour. Il doit être connecté à l’ensemble de l’organisation. » 

Planifier, ce n’est pas aligner des chiffres. C’est comprendre l’entreprise, dialoguer avec les équipes et oser dire quand ça ne tient pas la route.

Fini donc le cliché du ou de la comptable enfermé·e dans ses tableaux Excel. La gestion financière moderne est intégrée, proactive, transversale. « Le ou la financier·ère d’aujourd’hui est un·e contrôleur·euse de gestion, capable d’avoir des points d’étape réguliers », poursuit l’expert de Beci. Grâce à l’automatisation de nombreuses tâches de base (notamment avec l’intelligence artificielle), il ou elle gagne du temps pour analyser, questionner, conseiller. En bref : comprendre les autres métiers, dialoguer avec les équipes, lire les signaux faibles : voilà la nouvelle intelligence financière. 

Une culture encore fragile 

Toutes les entreprises en sont-elles là ? « Honnêtement, non. Beaucoup de dirigeant·es de petites structures sont pris dans le quotidien et ne prennent plus le temps de faire des arrêts sur image. C’est souvent comme ça qu’ils ou elles se retrouvent dans le mur. » 

La gestion intelligente, ce n’est pas tout prévoir, c’est garder une vue d’ensemble et savoir s’adapter.

Les PME, elles, sont plus réactives et agiles, mais aussi plus vulnérables : un dérapage se ressent vite, et les marges d’erreur sont minces. Pour autant, pas besoin d’un·e directeur·ice financier·ère à plein temps pour bien gérer. « Il faut juste quelqu’un capable de lire un bilan simplifié, de se poser chaque mois les bonnes questions : est-ce que ça marche ? Est-ce que j’ai besoin de financement ? Est-ce que mes marges tiennent la route ? » 

« C’est ça, la gestion intelligente : ne pas tout prévoir, mais toujours garder une vue d’ensemble », conclut-il.

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