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La mobilité partagée, bon pour l’environnement, bon pour le portefeuille

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Que ce soit pour l’environnement, ou notre portefeuille, la mobilité partagée constitue un avantage non négligeable. Marc Naether, Head of Public Policy chez Bolt Benelux, constate avec bonheur qu’elle devient progressivement la solution privilégiée par un nombre croissant de citoyens, notamment en raison de l’évolution de la conception de la propriété chez les nouvelles générations. Celles-ci préfèrent désormais les expériences et les actifs numériques aux biens matériels.

Marc Naether

Head of Public Policy

Bolt Benelux

Quel regard portez-vous sur l’évolution de la mobilité ?

Marc Naether : « Au cours des dernières décennies, et plus encore depuis quelques années, le secteur de la mobilité et les offres ont fortement évolué. Alors que les générations précédentes considéraient la possession d’une voiture comme une étape essentielle vers l’âge adulte, les millennials et la génération Z préfèrent de plus en plus louer qu’acheter. En plus de ces différences générationnelles, l’urbanisation croissante a accéléré la tendance à abandonner l’usage de la voiture privée au profit des transports publics et des services multimodaux. Ces changements ont entraîné la montée en puissance des services de VTC, de trottinettes et vélos partagés, des services de livraison, etc. »


Une étude récente montre que les solutions de mobilité partagée sont plus économiques pour ceux qui parcourent moins de 15.000 km par an avec leur voiture.

Dès lors, chez Bolt, misez-vous pleinement sur la mobilité partagée ?

M. N. : « En effet. Notre plateforme propose une variété de services en ce sens, couvrant une large gamme de besoins : trottinettes, vélos électriques, autopartage, services de taxi avec des offres de service spécifiques comme pour les personnes en situation de handicap ou les déplacements avec animaux de compagnie. Cela étant, la micromobilité partagée est souvent liée au transport public, avec environ 38  % des trajets s’effectuant en combinaison avec ce dernier. Des systèmes flexibles et complémentaires de réseaux de transports publics et de services de mobilité partagée deviennent progressivement la manière prédominante de se déplacer en ville. La multimodalité se développe aussi fortement dans les zones mal desservies par les transports en commun, avec par exemple des courses en taxi. »

Avec quelles conséquences pour le portefeuille ?

M. N. : « La mobilité partagée est devenue aujourd’hui très abordable. Une étude réalisée par le cabinet Oliver Wyman en collaboration avec Bolt a montré que les solutions de mobilité partagée sont plus économiques pour ceux qui parcourent moins de 15.000 km par an avec leur voiture privée. Ce chiffre est d’autant plus pertinent quand on sait que la distance moyenne parcourue par une voiture est de 11.000 km, soit 1.700 km de moins qu’il y a dix ans. Selon cette étude, dans des villes comme Namur, Charleroi ou Liège, peu de personnes atteignent ce seuil de kilométrage annuel. Il faut également souligner les bénéfices pour l’environnement  : dans notre flotte, le pourcentage de véhicules électriques est deux fois plus important que dans la population globale. »

Des chiffres significatifs et encourageants

■ Question de générations – Une étude de McKinsey réalisée l’an dernier révèle que 77 % des plus de 45 ans utilisent une voiture privée plus de quatre fois par semaine, contre seulement 49% des 30-45 ans et 42 % des moins de 30 ans.
■ Alternative dans les zones mal desservies – La mobilité partagée offre un meilleurs accès aux personnes vivant dans des zones mal desservies par les transports en commun. En devenant plus mobiles, ces personnes améliorent aussi, entre autres, leurs possibilités d’emploi et leurs perspectives économiques.
■ Complémentarité avec les transports en commun – La micromobilité renforce la connexion avec les transports en commun pour le premier et le dernier kilomètres, particulièrement pour les 80 % d’Européens urbains bien desservis. Actuellement, 38 % des trajets de micromobilité Bolt sont liés aux transports en commun, un chiffre qui devrait encore augmenter.
■ Alternative à l’absence de transports en commun – Il y a quelques années, Delft a réalisé une étude concernant les quelque 3,5 millions de trajets opérés en Europe et aux États-Unis par des services de location de voitures de transport avec chauffeur (VTC). Il en ressort que 20 à 40 % de ces trajets n’avaient pas d’alternative viable en transport en commun.
■ Deux fois plus de mobilité partagée urbaine – Selon la société de conseil Oliver Wyman, en 2030, le recours à la mobilité partagée urbaine devrait avoir plus que doublé par rapport à 2023, passant de 3 à 7 %.
■ Du VTC aux véhicules électriques – Le VTC est sans doute un excellent catalyseur dans la transition vers les véhicules électriques. Les conducteurs professionnels passent en effet plus de temps sur la route que les conducteurs privés… et roulent bien plus en l’électrique que le reste de la population. En Belgique, Bolt ambitionne d’avoir 50 % de sa flotte totalement électrique d’ici à 2030.

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