Dans notre pays, les épisodes de pluies intenses et de courtes durées sont de plus en plus courants. Comme le souligne Claire Joniau, Responsable du service Gestion des eaux chez Geolys, il existe cependant des solutions préventives efficaces pour lutter contre les inondations.
Avec l’intensification des pluies, les volumes à gérer deviennent de plus en plus importants. « Pour éviter un excès d’eau à l’aval, il faut pouvoir gérer les eaux à l’amont », relève Claire Joniau. Deux solutions sont possibles. « La première est la rétention et la gestion des eaux pluviales à la parcelle, c’est-à-dire là où elles tombent. Ainsi, il y a moins de rejet vers l’aval. Un grand nombre de dispositifs permettent de garder l’eau à la parcelle : de petits fossés enherbés, de petits bassins intégrés, des drains d’infiltration, etc. » Cette approche favorise l’infiltration de l’eau dans le sol et par conséquent la recharge de la nappe phréatique.
La seconde solution est la gestion des eaux de ruissellement à l’échelle du bassin versant. Un bassin versant correspond à l’ensemble des superficies qui récoltent les eaux et qui convergent vers un même exutoire. « Ici, le principe est de gérer l’eau par de la temporisation dans les zones, parexemple agricoles, où il est possible d’installer de petites digues ou de petits fossés qui retiennent les eaux à plusieurs endroits stratégiques du bassin versant. »
Pour éviter un excès d’eau à l’aval, il est essentiel de pouvoir gérer les eaux à l’amont.
« Ces deux alternatives sont complémentaires ; l’une n’empêche pas l’autre », insiste notre interlocutrice. « Une gestion à la parcelle en zone urbaine ne suffi t pas, car il y aura toujours des coulées boueuses. Et une gestion uniquement par bassins versants en zones agricoles posera des problèmes de réseau d’égouttage, l’urbanisation ne temporisant pas l’eau. »
Claire Joniau souligne également l’importance de sensibiliser tous les acteurs, qu’il s’agisse des autorités publiques, des professionnels ou des citoyens. La gestion intégrée des eaux pluviales à la parcelle, y compris en milieu urbain, participe à une gestion durable de l’eau globalement. »