La transformation digitale doit nous aider à mieux vivre, à mieux répondre aux besoins de l’humain. L’éthique, la durabilité et une certaine démystification de la technologie sont au cœur de ce processus de changement. Rima Farhat Managing Director& Technology Belux Resources Lead chez Accenture, ICT Woman of the Year 2021.
Les transformations digitales que traverse la société sont souvent analysées sous le seul prisme technologique. Leur finalité est cependant avant tout d’améliorer nos modes de vie, l’offre de services aux consommateurs, l’adaptation des produits à leurs besoins réels. Les technologies les plus récentes en matière de collecte et d’analyse de données permettent de leur proposer des offres en temps réel mieux adaptées non seulement à leurs profils de consommation mais aussi au monde plus éthique dans lequel nous tentons de nous inscrire.
Sans la science et la technologie durant la crise sanitaire, nous n’aurions pas pu poursuivre nos activités professionnelles à distance.
Faire tourner une machine à laver aux heures creuses, renforcer la traçabilité de nos aliments ou encore adapter nos assurances auto au nombre de kilomètres parcourus, ce n’est pas uniquement une question de technologie ni même de confort. Vouloir éviter la surconsommation, diminuer notre empreinte carbone ou connaître la provenance des produits alimentaires, c’est aussi avoir la volonté de léguer un avenir plus prospère aux générations futures. La durabilité est au cœur des progrès technologiques.
L’excès est synonyme d’échec
L’accélération de la digitalisation exige cependant une forme de discipline et d’éducation. Comme on l’a vu durant la pandémie dans le monde de l’entreprise et de l’enseignement, le recours accru aux technologies pour le travail à distance nous a parfois poussés dans nos derniers retranchements, voire au burnout. Envoyer et recevoir des mails à toute heure du jour et de la nuit, passer continuellement de réunion en réunion sur des plateformes en ligne ou encore se montrer disponible 15 heures par jour y compris le week-end sont quelques-unes des dérives auxquelles nous avons parfois assisté.
Côté pile, la technologie doit être au service de l’humain… et non le contraire, bien évidemment ! S’adapter à de nouvelles façons de travailler exige donc de l’éthique, des processus de conscientisation et d’accompagnement, de l’exemplarité dans le chef du management… et une capacité de tout un chacun à dire « non » quand certaines limites sont dépassées !
Côté face, la technologie, les données, l’automatisation doivent être quelque peu démystifiées… tout en étant valorisées ! Non, la transformation digitale ne prendra pas forcément le travail des humains. Oui, elle l’accompagnera et lui ouvrira de nouvelles dimensions. Sans la science et la technologie durant la crise sanitaire, nous n’aurions pas pu poursuivre nos activités professionnelles à distance et nous ne nous en serions jamais sortis aussi rapidement en termes de vaccination.
Les jeunes gens ne doivent pas hésiter à se lancer dans des études liées aux technologies et aux sciences. Ces outils nous aident à la transition énergétique, à la diminution de la faim dans le monde… à mieux vivre, tout simplement !