Juin est le théâtre d’élections ainsi que de l’Euro de football. Des enjeux à priori peu comparables et pourtant…tous deux doivent faire face aux défis de la transition. Les points de vue de Fawaz Al Bitar et Michel Helbig de Balzac, respectivement Directeur Général et Président de l’Organe d’administration d’EDORA.
Fawaz Al Bitar
Directeur Général
EDORA
Michel Helbig de Balzac
Président de l’Organe d’administration
EDORA
Eden Hazard ou Toby Alderweireld ont bel et bien pris leur retraite internationale et nous devons nous tourner vers l’avenir d’une génération qui ne sera plus « dorée » mais qui espère être couverte d’or le 14 juillet à Berlin. De même, au niveau énergétique, l’invasion en Ukraine nous a amenés à changer de stratégie en augmentant notre indépendance énergétique et en accélérant le déploiement du renouvelable.
De multiples enjeux
Changer de système énergétique, comme de système de jeu, nous oblige à abandonner les certitudes du passé. Ainsi, le vent frais apporté par les dribbles, coups de rein, et prises de vitesse de Jérémy Doku peut servir d’exemple à nos politiques pour accélérer la transition énergétique. Certes, le système énergétique n’est plus binaire et c’est en complémentarité que le bouquet énergétique doit être considéré (les productions éoliennes et photovoltaïques étant, par exemple, complémentaires) tout en augmentant la flexibilité du système via notamment plus de stockage ou une gestion adéquate de la demande. Il faut aussi rendre prioritaire une décarbonation du système de chauffage domestique avec une sortie rapide des énergies fossiles.
L’enjeu est aussi socio-économique. À l’échelle de la Wallonie, si les objectifs sont respectés, 15.000 nouveaux emplois y seront créés en 6 ans grâce au secteur des énergies renouvelables, représentant 12 milliards d’euros de valeur ajoutée pour l’économie wallonne.
Il faut rendre prioritaire une décarbonation du système de chauff age domestique avec une sortie rapide des énergies fossiles.
Les clés du succès
Pour soulever le trophée tant attendu de la transition énergétique en Wallonie, il faudra faire preuve de discernement dans le chef des autorités et appliquer les nouvelles règlementations européennes en reconnaissant les renouvelables d’intérêt public majeur. Le Gouvernement wallon devra aussi tordre le cou aux « fake news », nuisant à la décarbonation de notre système énergétique et développer une stratégie volontariste d’octroi de permis en énergie renouvelable afin de répondre à l’intérêt collectif.
Ainsi, le mois de juin pourra être marqué d’une pierre blanche car les Diables et le Gouvernement wallon ont tout en main pour assurer un trophée tant attendu…et durable en ce qui concerne notre transition énergétique.