La rénovation énergétique, aussi une question de valeurs

Oxfam-Magasins du monde a décidé de rénover en profondeur les locaux de son siège social à Wavre. Comme l’explique Sabine Clausse, Directrice des services généraux, réduire l’empreinte climatique de l’ONG lui permet de s’aligner sur ses valeurs, tout en s’adaptant aux nouvelles méthodes de travail.

Sabine Clausse

Directrice des services généraux

Pourquoi vous être lancé dans un projet de rénovation ? 

Sabine Clausse : « Le bâtiment abritant nos locaux a 50 ans et est devenu une véritable passoire thermique. En tant qu’ONG dont la mission est de lutter contre les inégalités socio-économiques et de promouvoir le commerce équitable, nous défendons des valeurs fortes. Le développement durable en fait partie. Pour l’essentiel, cette rénovation portera sur l’enveloppe énergétique, tout en s’inscrivant dans une logique d’économie circulaire. Nous avons la volonté de récupérer un maximum de matériaux existants pour les réutiliser. Dans un souci d’utilisation rationnelle de l’énergie, nous avons également opté pour une approche résolument ‘low tech’, notamment pour tout ce qui concerne la protection contre les rayons du soleil ; des panneaux à base de fibres textiles serviront d’isolants. Les travaux devraient commencer en septembre prochain pour se terminer en juin 2026, année de notre 50e anniversaire. » 

Quel sera l’impact du projet sur vos conditions de travail ? 

S. C. : « Nous allons nous saisir de cette opportunité pour repenser les espaces intérieurs du bâtiment afin de favoriser la rencontre et les échanges. La manière de travailler a évolué et notre mission d’éducation permanente implique de nombreux moments de sensibilisation et de formation avec nos 2.000 bénévoles. » 

Comment financez-vous les travaux ? 

S. C. : « Jusqu’à présent, notre situation financière ne nous permettait pas de nous engager dans un projet d’une telle envergure. Nous avons eu la chance de pouvoir bénéficier d’un subside européen dans le cadre du plan de relance et de résilience de la Belgique, à hauteur d’un quart du budget total. Cela ne suffit toutefois pas. Nous serons obligés de recourir à un crédit et nous sommes à la recherche de fonds complémentaires. Nous sommes convaincus que ce projet mérite d’être soutenu, tant par ses retombées environnementales que par son impact social. Cette économie énergétique nous permettra de réinvestir directement dans nos programmes d’éducation au commerce équitable et de solidarité internationale.