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Transition énergétique

Subsides : les Régions ne sont pas logées à la même enseigne

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Dans le cadre de la transition énergétique et économique, divers subsides sont disponibles à Bruxelles et en Wallonie. Toutefois, comme le souligne Robin du Parc, Fondateur et CEO de Primes-Services, les disparités entre les deux régions sont énormes. Il en appelle à plus de cohérence.

Robin du Parc

Fondateur et CEO

Primes-Services

Quelles différences observez-vous entre Bruxelles et la Wallonie en matière de primes ?

Robin du Parc : « Globalement, les subsides ont toujours été plus nombreux et de plus grande importance à Bruxelles qu’en Wallonie, sauf pour la consultance. La politique à Bruxelles et en Wallonie est très différente. De plus, une réforme entrée en vigueur au début du mois d’avril à Bruxelles pousse fortement les entreprises vers la transition économique et écologique, ce qui va bien plus loin que les seuls aspects et subsides énergétiques. L’objectif est d’inciter les sociétés à devenir exemplaires d’ici à 2030, tant d’un point de vue environnemental que social, ce qui engendrera une majoration des primes jusqu’à ce moment-là. Passé ce délai, si elles n’atteignent pas cet objectif, elles ne bénéficieront plus de subsides. La Wallonie, elle, est toujours en attente d’une réforme promise en 2023 et portant sur les aides classiques à l’investissement. »

Avec quelle conséquence au sud du pays ?

R. du P. : « En Wallonie, la politique des subsides manque drastiquement de cohérence, de clarté et de simplicité au niveau des objectifs comme des moyens. On n’y retrouve pas l’énorme travail de mise à jour réalisé à Bruxelles dans tous ses outils économiques, que ce soit en termes de financement ou de subsides. Le résultat est sans appel : les sociétés ne se sentent pas aidées ni soutenues ; le retard est donc important en matière de réduction des consommations énergétiques. Par exemple, les subsides classiques à l’investissement atteignent 4 à 20 % de l’investissement, mais il est relativement compliqué de dépasser les 10 %… et il faut attendre près de deux ans pour être payé ! Or, la simplicité est la clé. Les institutions bruxelloises l’ont compris depuis très longtemps. La transparence offerte par la Région bruxelloise lors des réformes n’est pas du tout de mise en Région wallonne. »

Une réforme entrée en vigueur au début du mois d’avril à Bruxelles pousse fortement les entreprises à aller plus loin que les seuls aspects énergétiques.

À Bruxelles, quels sont les types de subsides disponibles en matière énergétique ?

R. du P. : « Il y a deux institutions auxquelles s’adresser en priorité : Bruxelles Environnement et Bruxelles Économie et Emploi. La première gère les aides Renolution relatives à l’isolation des toits, murs, sols et châssis de tous types de bâtiments et à certaines techniques comme le chauffage par pompe à chaleur, la ventilation, la régulation thermique, les panneaux solaires thermiques et les isolants naturels. La seconde gère les aides liées à l’achat, à l’aménagement ou au remplacement de machines et d’équipements liés à l’éclairage ou à la température, de telle sorte qu’ils soient peu énergivores. Bruxelles Économie et Emploi gère également les aides à la consultance pour la réalisation d’un audit de la performance énergétique, l’utilisation de ressources par des moyens de production ou encore l’établissement d’un plan d’action visant à améliorer l’impact environnemental et social d’une entreprise. Elle s’occupe aussi de soutenir les investissements dans la mobilité douce : vélos-cargos, camionnettes électriques et transformation d’un véhicule thermique en électrique (retrofit). »

Qu’en est-il en Wallonie ?

R. du P. : « Ici, il existe trois types d’aides essentielles. Tout d’abord, il y a les aides aux investissements dans trois domaines : les processus de production en vue de réduire leur consommation d’énergie ; le développement de sources d’énergie renouvelable ; l’installation de cogénérations à haut rendement. Ensuite, le secteurs de la restauration, du commerce de gros et du commerce de détail ont accès à des aides pour leurs investissements dans l’isolation des parois, l’amélioration de l’éclairage, la ventilation ou encore l’isolation des chambres frigorifiques. Enfin, les chèques-entreprises couvrent la consultance pour des audits en matière d’énergie renouvelable ou de cogénération, de bâtiment, d’éclairage et de processus industriel. »

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