Que ce soit pour rompre l’isolement, partager ses idées ou se tenir au courant des évolutions technologiques, les espaces de coworking constituent des univers inspirants. Par voie de conséquence, estime Edouard Cambier, Président de la Belgian Workspace Association, ils sont aussi des accélérateurs de business.
Travailler dans un espace de coworking présente bien des avantages, notamment en termes de finance, de flexibilité, d’ambiance, de collaboration et de recrutement. Comme le souligne Edouard Cambier, « c’est là aussi un espace qui permet aux entreprises dont le chiffre d’affaires n’est pas encore garanti de tester dans un délai proche leurs projets, par exemple en employant du personnel à la semaine ou au mois. »
En contact permanent avec des centaines de coworkers, notre interlocuteur est particulièrement au fait de leurs préoccupations et des évolutions du monde du travail. À cet égard, il constate les traces laissées par la crise sanitaire : « Après deux années d’isolement, certaines personnes continuent à télétravailler un peu trop, se coupant des contacts en présentiel et restant figés sur les réseaux sociaux. Chez elles, cela entraîne parfois des comportements négatifs, comme la mauvaise humeur, qui ont des répercussions néfastes sur leur façon de travailler et sur le fonctionnement de nos entreprises. »
Des carrefours d’échanges
Dans ce contexte, il souligne bien sûr tout le bénéfice des espaces partagés : « Ils constituent des carrefours d’échange et d’évacuation du stress. » De plus, ils sont des accélérateurs du business : « Des personnes y viennent, alors qu’elles n’ont pas planifié de réunion. Toutefois, elles y rencontrent de manière informelle, par exemple à la machine à café, d’autres personnes pour parler de leurs projets et de leurs idées. Ces discussions permettent d’avoir très vite des avis externes qui, dans certains cas, constituent même une sorte d’étude de marché. Quel gain de temps ! »
Edouard Cambier observe aussi que « l’OCDE indique que 80 % des processus de travail utiliseront l’intelligence artificielle en 2030-2035 et que 60 % des métiers à cette date n’existent pas encore. De nombreux travailleurs se soucient de savoir ce que cet outil peut leur apporter sur le plan stratégique. Une fois encore, le fait de pouvoir parler des évolutions technologiques avec d’autres personnes dans des espaces partagés est une source d’innovation, d’inspiration continue et un accélérateur de business. »