Les programmes liés à la mobilité visent à développer l’intermodalité et à lutter contre le réchauffement climatique. Ils sont également des leviers pour améliorer notre qualité de vie. Elke van den Brandt, ministre bruxelloise de la Mobilité.
Les dégâts causés cet été ont montré l’urgence de lutter contre le réchauffement climatique. Il nous faut dès lors prendre tous nos responsabilités. Diminuer l’impact du transport routier, source de 29 % des émissions directes de CO2, est l’une des priorités.
Développer un espace public de qualité et l’intermodalité – le recours à la marche, au vélo, aux transports en commun – est aussi tout bénéfice pour notre santé : on améliore la qualité de l’air en ville en luttant contre la pollution due à la propagation des particules fines ; on diminue la sédentarité et les maladies qui y sont liées ; on réduit le bruit, première source de stress externe des Bruxellois ; on favorise la sécurité routière en rendant plus d’espaces aux piétons et aux enfants qui se rendent à l’école à pied ou à vélo.
Diminuer l’impact du transport routier, source de 29 % des émissions directes de CO2, est l’une des priorités.
Aller plus loin encore
Accroître l’intermodalité passe bien sûr par la mise à disposition de parkings en dehors de la ville, la construction de pistes cyclables supplémentaires, l’aménagement de zones piétonnières, l’accroissement de l’offre de transports publics, le recours aux voitures partagées, l’utilisation des applications MaaS pour comparer les différentes options de déplacements d’un endroit à l’autre… mais aussi par un changement des mentalités ! Beaucoup de Bruxellois ont déjà franchi le pas : ils ne possèdent plus de voitures individuelles et ont modifié leurs modes de déplacements, y compris au sein de nos entreprises. Ces dernières ont notamment mis sur pied des plans de déplacement avec des solutions innovantes et sur mesure.
Il faut toutefois aller plus loin. Actuellement, 70 % de notre espace public est encore dédié aux voitures individuelles en raison de la présence des bandes de circulation et des espaces de stationnement. Opérer d’autres choix au niveau de la mobilité permettrait de libérer et d’utiliser autrement une partie de cet espace public. Aujourd’hui, bien des choses ont déjà été réalisées ou sont en passe de l’être en ce sens à Bruxelles : 40 kilomètres de pistes cyclables supplémentaires, avec à la clé 64 % de cyclistes en plus en un an ; le passage à l’électrique d’une centaine de bus de la STIB d’ici à la fin de la législature ; l’instauration de la Ville 30 dans notre capitale ; la verdurisation de nombreuses rues dans toute l’agglomération ; etc.
Gageons que ces efforts puissent être poursuivis !