Que diriez-vous de disposer non plus d’un seul véhicule… mais de plusieurs centaines qui vous attendraient à chaque fois là où vous êtes ? De plus, vous n’auriez pas à vous soucier de leur entretien. Utopique ? Non ! Cela s’appelle le carsharing. Laetitia Gutierrez Martinez, CMO & Head of Sales chez Poppy Mobility, nous en développe les avantages.
Texte : Philippe Van Lil
Quelle est l’importance du carsharing en Belgique ?
Laetitia Gutierrez Martinez : « Sa croissance est relativement importante. Notre société dispose aujourd’hui d’une flotte de quelque 700 voitures, 400 scooters et 500 trottinettes partagés… et quelque 105.000 utilisateurs inscrits sur notre plateforme. Il y a trois ans, nous étions à peine à 20.000 utilisateurs ! Toutefois, au regard du nombre de véhicules présents sur nos routes, la marge de progression reste importante. »
Pourquoi n’y recoure-t-on pas plus ?
L. G. M. : « D’une part car le concept reste encore relativement méconnu, d’autre part car beaucoup s’imaginent que c’est un système compliqué. Or ce n’est pas du tout le cas ! On sort de chez soi, on se promène dans la rue, on trouve une voiture partagée, on la réserve et on y accède rien qu’en utilisant son téléphone. Ensuite, on paye à la minute ; il n’y a pas de papiers à remplir en agence. C’est aussi simple que ça ! De plus, il y a des centaines de voitures à disposition dans la ville. »
Quel sont les autres avantages du carsharing ?
L. G. M. : « Tout d’abord, Sur le plan de la mobilité, cela désencombre les villes. Les voitures personnelles restent en moyenne 94 % du temps en stationnement devant le domicile de leur propriétaire. »
« À l’inverse, vu qu’il est utilisé quasiment en permanence, un véhicule partagé n’occupe que peu de temps une place de parking en ville. Selon plusieurs études, chaque voiture partagée ferait économiser sept places… autant d’espace qui peut être récupéré pour autre chose dans a ville ! Quand on sait que plus de 30 % de l’espace en ville est réservé à des parkings, ça vaut vraiment le coup. »
Étant donné qu’il est utilisé quasiment en permanence, un véhicule partagé n’occupe que peu de temps une place de parking en ville.
« Ensuite, du point de vue budgétaire, un véhicule personnel coûte en moyenne quelque 410 € par mois, hors frais de carburant, d’entretien ou autres. Il est évident que si une voiture partagée n’est pas conservée pendant plusieurs jours d’affilée et ne sert qu’aux déplacements, elle revient bien moins cher. »
Quel est l’impact environnemental ?
L. G. M. : « Avec le carsharing, on est dans l’économie de partage ; cela signifie aussi qu’il n’y a pas de surproduction de véhicules. De plus, notre entreprise dispose d’une flotte 100 % écoresponsable, électrique et hybride. »